Rachida Dati, Zinedine Zidane, Yamina Benguigui, Jamel Debbouze, Faudel, Rachid Arhab...Qui sont les nouveaux beurs que la politique, le sport, les arts et les médias adoubent ? Et, surtout, d'où viennent-ils ? Quel chemin ont-ils parcouru ? " Affaires " du foulard, guerre du Golfe, réforme du code de nationalité... Depuis la " Marche des beurs " en 1983, les Français issus de l'immigration font preuve d'une grande inventivité pour interpeller l'espace public. Un texte essentiel pour comprendre les générations associatives civiques issues de l'immigration et décrypter l'histoire de l'intégration des étrangers sur les plans politique, économique et social des années 1970 à nos jours.
Réflexion sur le débat actuel en faveur d'une citoyenneté sociale considérée comme le type de citoyenneté qui compte véritablement dans la vie des gens et sur l'ancrage persistant de la citoyenneté politique dans la nationalité. Dans la présente étude l'auteur fournit une preuve empirique de cette lecture parmi l'élite politique portugaise. Sont analysés tour à tour le paradigme national de l'Etat moderne et le concept de citoyenneté postnationale, les perceptions par l'élite politique des résidents non nationaux en tant qu'acteurs politiques et le cadre législatif portugais en matière de droits politiques.
Communications du colloque "la mobilité internationale des compétences : fuite ou circulation?". Ce colloque a engagé une réflexion pluridisciplinaire autour du renouvellement de la pensée scientifique sur le thème de la mobilité internationale des élites professionnelles.
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La diaspora africaine aux Etats-Unis est en progression constante depuis une vingtaine d'années, et en particulier celle des chercheurs et scientifiques, anglophones ou francophones. Ce basculement progressif des élites africaines de l'université française vers l'université américaine révèle à la fois les carences de la politique menée par la France et le dynamisme de la politique des Etats-Unis dans ce domaine. Celle-ci est le résultat d'une véritable 'diplomatie de l'intelligence', fondée sur les échanges scientifiques. Elle a été formulée dans les années 1980 sous l'impulsion de fondations privées et de leurs relais politiques à la Maison-Blanche et au Congrès. Sa mise en ouvre s'est appuyée sur la constitution de réseaux scientifiques liant chercheurs africains et américains, et sur le développement d'une élite professionnelle africaine de part et d'autre de l'Atlantique. Avec pour conséquence de rendre encore moins attractive pour les Africains l'université française.
Dans cet ouvrage, l'auteur retrace la migration sénégalaise au XXe siècle et son arrivée relativement récente en Allemagne, en se penchant plus particulièrement sur le groupe des commerçants, des hommes d'affaires et des opérateurs économiques. L'objet de la publication sont les Sénégalais en Allemagne entre l'organisation qu'ils déploient pour y vivre, y travailler et y légaliser leur présence, et simultanément leur objectif de retour, ce désir qui les tenaille et se transforme avec le temps en un "mythe du retour".
Ces dernières années, la mobilité des personnes très qualifiées de pays en développement (ce que l'on appelle communément la "fuite des cerveaux") a augmenté. Cette plus grande mobilité draine-t-elle vraiment les compétences des pays en développement ? La mondialisation a-t-elle suscité des forces qui contrecarreront les effets néfastes qu'on lui prête ? Ce mouvement doit-il être complètement adandonné aux forces du marché ou faut-il intervenir d'une façon ou d'une autre ? Dans ce dernier cas, quelles sont les options envisageables ? (Résumé de l'auteur).
Les contributions les plus importantes figurant dans les actes de la rencontre organisée par l'Association des Marocains en France, le 1er avril 2000 à Pau sont les suivants : les conseils municipaux associés, citoyenneté et droit de vote, les élus d'origine maghrébine dans le système politique français.
Ouvrage labellisé par la mission du centenaire de la loi 1901 qui retrace l'histoire du mouvement beur de 1975 à 1983, du mouvement associatif civique de 1983 à 1986, puis dans les années 90 l'arrivée à maturité du monde associatif issu de l'immigration.
A quels critères et à quelles exigences répond la "fabrication" des élites du monde nomade ? Quelles sont les métamorphoses qui la travaillent dans un environnement politique, économique, social et culturel en pleine mutation ? A partir de l'étude de deux exemples - les Touaregs et les Maures - l'ouvrage s'interroge sur la hiérarchie des savoirs mobilisés et valorisés dans chacune de ces sociétés, sur les pratiques et les pouvoirs d'action auxquels ils conduisent, sur les conditions nécessaires à leur perpétuation ou au contraire à leur invalidation. La notion d'élite est prise dans une acception large et étudiée dans une perspective diachronique qui met en avant l'évolution des modalités de transmission des connaissances et de leur contenu. (Extrait de la présentation)
Dans quelle mesure l'action de familles d'uléma de Tunis et de leurs descendants a participé au maintien du modèle social ancien ou, au contraire, à une dynamique qui aurait permis à la société de produire ses propres orientations vers la modernité
Si les années 80 ont été marquées par la revendication civique et la participation politique des générations issues de l'immigration et la médiatisation d'un mouvement beur avec ses militants et l'émergence d'une élite, les années 90 traduisent un repli fait de désillusions, et de retour sur l'espace privé ou local ainsi que des revendications identitaires plus ambivalentes. Pourtant, l'intégration socio-culturelle de ces jeunes est réalisée mais elle se heurte aux stéréotypes et au chômage ou à l'absence d'insertion économique qui pèse lourdement sur cette génération.
Même s'ils sont dus aux événements qui déchirent leur pays depuis quelques années, les départs d'intellectuels algériens pourraient bien s'inscrire plus largement dans un mouvement de mondialisation du savoir.
A partir de 1984, le discours antiraciste, tributaire d'un antifascisme historique, s'est redéfini comme une lutte contre l'extrême-droite. Cet antilepénisme radical, pétri d'indignation morale correspond au discours d'une élite qui condamne le sentiment national des classes populaires et réclame des sanctions judiciaires pour protéger la démocratie. Le recours à la législation ou à la répression judiciaire n'empêche pas le racisme refoulé d'occuper un espace politique vacant et de se répandre de manière plus subtile dans l'opinion publique. Ceci implique de définir pour les militants d'autres formes d'action.
Portraits de trois intellectuels maghrébins, Malek Bennabi, Mohamed-Aziz Lahbabi et Ahmed Aroua qui ont tenté, par leur double culture, de dissiper les malentendus et l'incompréhension qui séparent les civilisations de l'Orient et de l'Occident